Un nouveau positionnement dans le paysage politique.

Notre projet s'oppose radicalement à l'abandon du pouvoir politique au profit des forces économiques, via l'affaiblissement démocratique par un exercice vertical du pouvoir.
Nous revendiquons de nous placer sur un autre plan que ce qu'il est convenu d'appeler la gauche et la droite, sachant que ces appellations sont devenues bien peu lisibles aujourd'hui, dans le contexte de confusion politique généralisée actuelle. A notre sens, elles ne sont plus pertinentes pour qualifier les antagonismes à l'oeuvre dans ce moment de grand bouleversement où nous sommes. Nous avons choisi d'aborder les questions politiques par un autre prisme que cette classification : le prisme du pouvoir. Qui l'exerce ? et qui le subit ?



La participation citoyenne


C’est l'outil premier pour empêcher que le pouvoir monopolisé par certains s'impose au plus grand nombre, que ce pouvoir soit politique, au prétexte d'une "démocratie représentative" qui n'en a que le nom, ou qu'il soit économique, au prétexte de prétendues "lois économiques" qui ne sont que des constructions sociales.
Le capitalisme n'est que le dernier avatar en date de cet exercice du pouvoir de certains sur les autres. Le capitalisme aurait-il pu s'installer et influencer ainsi nos vies si la révolution de 1789 n'avait pas confisqué l'exercice du pouvoir au profit d'une poignée de "représentants" élus seulement par une minorité de la population ?
Et si ces "représentants" n'avaient pas donné champ libre au capitalisme ?
Nous pensons qu'une société dans laquelle chacun et chacune sera légitime à participer aux décisions collectives et y participera également, par le tirage au sort et la délibération, une société où chacun et chacune sera en mesure d'exercer son pouvoir sur les décisions qui le concernent, qu'une telle société sera orientée vers la réponse aux besoins essentiels de toutes et tous, et non vers l'accaparement des ressources par quelques-uns au détriment de tous les autres.


Une autre voie


Les clivages idéologiques font chaque jour la preuve de leur impuissance à améliorer le fonctionnement de nos sociétés. Au contraire ils sont instrumentalisés pour diviser les populations et les détourner de leurs véritables intérêts. C'est pourquoi nous cherchons à ouvrir une autre voie, qui ne passe plus par les proclamations et les anathèmes, mais par la construction collective des réponses à la satisfaction de nos besoins essentiels.

Nous voulons proposer une voie différente de celles qui ont échoué jusqu'ici, une voie que nous construisons ensemble, dans les échanges, les lectures et les réflexions. Une voie de la tolérance au détriment de la domination, de la coopération au détriment de la confrontation. Une voie de l'émancipation.

Cette voie s'appuie sur les explorations, les expérimentations, les initiatives vivantes de toutes les personnes et collectifs qui ont oeuvré et oeuvrent partout pour un monde meilleur. Sans ce qui s'invente et se pratique dans les territoires, sans ce qui se réfléchit et s'expérimente à tous les niveaux, notre projet n'aurait aucun sens, il n'aurait d'ailleurs jamais pu émerger. 

Qu'entend-on par besoins essentiels ?